Les Amis du Patrimoine de la Vallée de la Vanne

Le contenu de cette page nécessite une version plus récente d’Adobe Flash Player.

Obtenir le lecteur Adobe Flash

Historique

Dans Ia région d'Aix-en-Othe, les témoins d'un passé préhistorique sont nombreux. Dès la fin du XlXe siècle, des chercheurs comme Frédéric Gabut (1827-1911) et Edouard Rousseau, s'intéressent au patrimoine préhistorique de la région. Malheureusement, les techniques de cette époque consistaient plus en une recherche de beaux objets qu'en une analyse détaillée de chaque témoin.

Tête gallo-romaine IIIe siècle. Marbre des Pyrénées. Parc des FontainesA l'époque gauloise, les sources de I'Echevêtre et de la Douée ont peut-être été des lieux de culte druidique.Au temps des gallo-romains (du ler au llle siècles) un établissement thermal a probablement été construit à Aix-en-Othe, à I'emplacement de I'actuel Parc des Fontaines. En 1895, à la faveur d'un remaniement du lieu, on y a découvert des fragments sculptés, des objets de bronze, des monnaies, des marques de potiers, des substructures de piscineso. ll est regrettable que des restes encore très importants aient été détruits et des objets de grande valeur, dispersés.

En 841, Charles le Chauve se trouve dans la forêt d'Othe avec son armée et la tradition veut qu'il ait fait ses Pâques à Aix-en-Othe, cette année-là.

Au Xlle siècle, la ville devient le siège d'une seigneurie épiscopale avec une église dédiée à St Avit, dont il ne reste qu'une modeste chapelle dans le cimetière, et avec un important château, résidence de l'évêque de Troyes. Monseigneur Antonio Caracciolo, évêque de 1551 à 1562 y reçoit son ami, le doux poète Joachim du Bellay qui, à cette occasion, composa « I'Ode au prince de Melphe ».

En 1358, pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais et leurs alliés, les Navarrais, tiennent le château d'Aix-en-Othe en leur pouvoir.

Profitant de la trêve instaurée par le traité de Brétigny et qui dure de 1360 à 1369, l'évêque de Troyes, Henri de Poitiers « fait mettre le château en état ». Ce qui n'empêche pas les Anglais qui sont à Villemor, de faire de multiples incursions à Aix-en-Othe. Le 24 mars 1434 c'est au tour des Bourguignons de mettre le siège devant la forteresse. lls y entrent et semblent y rester jusqu'en 1436-1437. A partir de 1438, on ne possède plus de textes concernant les actes de guerre de cette période. C'est à cette même époque que le protestantisme s'implante en Pays d'Othe. Le développement de la religion réformée est facilité par l'action de l'évêque de Troyes, Antonio Caracciolo qui manifeste très tôt une sympathie ouverte aux Réformés. A Aix-en-Othe la présence d'une communauté est attestée par l'existence du cimetière des Huguenots. Pendant près d'un demi-siècle, catholiques et protestants vont s'entredéchirer.

Les tensions s'apaisent en 1598 avec la signature par Henri lV de l'Edit de Nantes. La Révocation de cet Edit en 1685, par Louis XIV amène certains réformés aixois à prononcer des abjurations. Dans la commune, on en compte cinq qui sont relatées dans les Cahiers Paroissiaux de 1681 à 1690.

A la veille de la Révolution, en 1788, la communauté d'Aix-en-Othe fait partie, du point de vue administratif, de la Généralité de Châlons-sur-Marne et de I'Election de Troyes. En matière de justice, elle ressort du bailliage de Sens et, en ce qui concerne la gabelle, elle dépend du grenier à sel de Villemaur.

La Révolution amène l'élection du premier maire d'Aix-en-Othe. ll s'agit du curé Charles-Antoine Guyot. En 1793-1194, la commune souffre des réquisitions de subsistances destinées aux armées. Le 26 juillet 1794, on apprend l'exécution à Paris, de l'abbé Moineau, adjoint du curé Guyot. C'est la seule victime de la Révolution à Aix-en-Othe.

En 1814, la ville subit les stationnements de troupes étrangères. La désorganisation administrative est complète. Nouvelles réquisitions en 1815 et arrivée dans le bourg d'un escadron de chevaux-légers bavarois.

De 1817 à 1870, c'est la période faste d'Aix-en-Othe. La forêt communale, réquisitionnée par l'Etat en 1792 au titre des biens privilégiés, est restituée. De nouvelles infrastructures voient le jour : construction d'un réseau routier communal, de ponts, de I'hôtel de ville, création d'un bureau télégraphique, d'une brigade de gendarmerie à cheval...

Si, en 1788, un embryon d'industrie textile est en place à Aix-en-Othe, avec « 45 mécaniques à filer coton qui font travailler 150 personnes », c'est en 1839 que naît la bonneterie aixoise. En 1859, on compte dans la commune 400 métiers occupant 800 ouvriers et, dans le canton, 750 métiers rectilignes travaillant la laine et le coton.

Vue aérienne du centre d'Aix-en-OtheEn 1870, dès le 15 juillet, jour de la déclaration de guerre à la Prusse, les Aixois se mobilisent, demandant la formation d'une Société de Francs-Tireurs. Après le désastre de Sedan, les Parisiens proclament la République à laquelle adhère le Conseil municipal d'Aix-en-Othe. Le 14 septembre, pour parer à l'invasion ennemie, un Conseil de Défense est créé. Mais c'est bientôt l'occupation. En novembre,
les troupes ennemies stationnent dans le bourg. On se débat dans d'importantes difficultés financières. Pourtant les Aixois ne se découragent pas. Un appel pour recueillir dons et souscriptions volontaires pour aider à la libération du territoire est entendu et la générosité des habitants se manifeste.

Vers 1880, I'industrie bonnetière, déjà bien implantée, prospère. De 1909 à 1914, Aix-en-Othe expédie une movenne annuelle de 300 tonnes d'articles bonnetiers. Surviennent, en 1914, la Première Guerre mondiale qui endeuille la'cornmune, puis en 1930, une crise bonnetière sans précédent, provoquée par la concurrence allemande. Nouveau conflit de 1939 à 1945. Des actes de résistance, mais aussi des arrestations et des exécutions ont lieu.

L'épreuve terminée, la bonneterie connaît une nouvelle croissance qui, hélas, décline irrémédiablement à partir de 1980. La commune est devenue une petite ville commerçante et de secteur tertiaire.

 

Copyright © 2013 - Aix-en-Othe - A P V V