Les Amis du Patrimoine de la Vallée de la Vanne

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Patrimoine

ÉGLISE NOTRE-DAME

(XVIe - XVllle siècles)

Elle est placée sous le double vocable de Notre-Dame de la Nativité et de Notre-Dame de I'Assomption. Elle fut construite en plusieurs campagnes, sur près de deux siècles.

L'Institution du Rosaire de Jacques de LétinNotre-Dame a un plan très classique en forme de croix latine avec un chæur majestueux édifié sous l'épiscopat de l'évêque Claude de Bauffremont et une nef à quatre travées, beaucoup plus pauvre (on manquait d'argent), ce qui donne au monument un certain déséquilibre.

L'abside à 5 pans est percée de hautes fenêtres d'inspiration Renaissance. Le transept est couvert par un toit en appentis. La nef est éclairée par des fenêtres simples et ne comporte pas de bas-côtés comme le prévoyait le projet initial. Le portail Ouest d'aspect classique, en plein cintre et sans tympan est accosté de pilastres à chapiteaux corinthiens. Au-dessus, au centre d'un fronton interrompu, une Vierge à l'Enfant du XVlll" siècle se détache devant une fausse fenêtre.

La tour-clocher comporte quatre niveaux, et se termine par un dôme à l'impériale, couvert en ardoise. Cette tour porte, gravée dans la pierre, le cadran de la première horloge d'Aix-en-Othe avec le millésime 1680. Elle abrite trois cloches : deux ont été fondues en 1829, la troisième a été installée le dimanche 29 octobre 1950. L'ensemble de l'église est construit en appareil moyen de pierre calcaire sur un soubassement en pierre dure. Ce qui frappe dès I'entrée, c'est l'aspect grandiose du chæur dont la hauteur dépasse de beaucoup celle de la nef, déjà respectable.

La nef dépourvue de tout ornement est voûtée d'ogives sur berceau en plein cintre. Des piles profondes délimitent des chapelles à chaque travée.

Le transept et le chæur portent une décoration peinte qui est un des charmes de l'église Notre-Dame. Cette décoration a été réalisée vers 1870 par le peintre Andréazzi, originaire de Bellinzona, dans le Tessin suisse.

La voûte de la croisée du transept présente un réseau de nervures dessinant une étoile. Dans les voûtains ainsi formés sont peints les quatre Evangélistes : St Jean, St Marc, St Mathieu, St Luc, chacun avec son symbole.

Les bras du transept forment deux chapelles, portant également une décoration peinte.

La chapelle Nord est consacrée à St Joseph.

La chapelle Sud est celle du Rosaire. Le retable de l'autel de cette chapelle porte une toile qui est un des chefs-d'œuvre de l'église Notre-Dame. ll s'agit d'une œuvre du grand peintre troyen Jacques de Létin dont le thème est l'lnstitution du Rosaire. Datée de 1659, on y voit la Vierge qui présente le Rosaire à St Dominique en présence de Ste Catherine de Sienne (Monument Historique.).

Le chœur, remarquable par son élévation, est merveilleusement éclairé par les grandes fenêtres. Sa voûte à liernes et tiercerons, présente dans les voûtains, une décoration d'arabesques et d'anges.

Dans leur partie basse, les murs du chœur sont lambrissés. Au-dessus une décoration en grisaille et en trompe-l'œil, nous montre, de gauche à droite : St Pierre, St Louis roi, St Avit abbé, St Paul.

Le fonds du chœur est occupé par un retable monumental du milieu du XVlle siècle (M.H) or et blanc avec structure à deux niveaux. Sa partie centrale est ornée d'une toile représentant l'Assomption, due peut-être à un élève de Simon Vouet.

TRÉSOR DE L'ÉGLISE

Petits objets cultuels

• croix reliquaire florencée fin XlVe siècle. En argent doré. Abritait les reliques de St Sérotin, et de St lgnace,
• calice argent doré du XVlle siècle. Embase festonnée avec trois scènes de la vie du Christ. Pied montrant trois femmes incarnant les trois vertus théologales. Galbe portant six tableaux de la Cène,
• baiser de paix. Tablette cuivre doré du XVllle siècle.

Tapisseries

• tapisseries de st Avit. Laine XVlle siècle. Exécution au petit point. Décor fleurs stylisées avec, au centre, un médaillon montrant le Saint en extase,
• tapisseries de Ste Reine. Quatre pentes de dais. Laine XVle siècle. Exécution au petit point. Scènes du martyre de Ste Reine.

Peintures

• quatres petites peintures sur cuivre École hollandaise du XVlle siècle, représentant St Pierre, St Paul, St Nicolas, St Augustin,
• Eliezer et Rébecca au puits de Nachor. Peinture. sur bois. École française du XVle siècle,
• triptyque. Peinture sur bois. Tableau central représentant l'Adoration des Mages. Volets avec une Vierge à l'Enfant et une Annonciation.

Statuaire et mobilier

• St Avit. Statue bois doré du XVle siècle. Sculpture de tradition populaire,
• deux Saintes Femmes. Statuettes bois peint. École troyenne du XVle siècle,
• utrin du XVllle siècle. Restauré en 2002.

CHAPELLE ST AVIT

Statuette Saint AvitPortail de la chapelle Saint-AvitElle est ce qui reste de la Première église d'Aix-en-Othe. Celle-ci construite sans doute à la fin du Xlle siècle a été remaniée au XVle siècle, puis peu a peu abandonnée, après la construction de l'éqlise Notre-Dame. En 1829, elle menace ruine. Le conseil municipal décide alors de réduire l'église et de l'ériger en chapelle. Des travaux sont entrepris en ce sens. Le chœur est démoli et le mur oriental est dressé. En 1846, l'entrée de l'église est à son tour démolie et reconstruite à neuf avec plus d'élévation. Le clocher est remplacé par un simple campanile. Les années passant, la chapelle se détériore à un tel point qu'en 1972, le conseil municipal décide sa démolition. C'est compter sans les efforts et la générosité d'associations de sauvegarde et de nombreux Aixois.

Auiourd'hui, cette église n'est plus qu'une chapelle dans le cimetière, mais sa silhouette harmonieuse est chère au cœur des habitants et indissociable du paysage aixois. A I'intérieur, St Avit a gardé de son faste de jadis, des poutres engoulées, assez rares dans le département.

 

HÔTEL DE VILLE (XIXe siècle)

Construit de 1857 à 1858, il présente.une architecture de brique éclairée de pierre blanche. ll fait partie d'un ensemble comorenant les anciennes écoles et leurs préaux à arcades. Sa façade comporte un pavillon central légèrement en salllle, flanqué de deux ailes rigoureusement symétriques, le tout rythmé par des fenêtres et des baies cintrées soulignées de pierre blanche.Très représentatif de l'architecture locale de la deuxième moitié du XIXe siècle, l'hôtel de ville d'Aix-en-Othe est un monument de bon goût et
une œuvre qui, aujourd'hui encore, fait honneur à ses réalisateurs.

MARCHÉ €COUVERT (XIXe siècle)

Édifié de 1889 à 1890, il appartient à la grande famille des constructions du célèbre architecte Victor Baltard et allie harmonieusement le fer, la fonte et la brique. La halle du style BaltardSa disposition générale ne comprend qu'une seule nef dont la structure métallique s'appuie sur vingt colonnes extérieures en fonte, encastrées dans un soubassement de pierre. Huit autres colonnes intérieures assurent la parfaite stabilité de l'ensemble. L'édifice est clos, jusqu'à la naissance des fermes par un appareillage en briques à trois tons et décor losangé. Au-dessus, toute la zone est fermée par des plaques en verre armé. Mais le chef-d'œuvre de la construction est le comble métallique qui franchit avec élégance et légèreté tout l'espace enclos entre les murs. Le toit recouvert de plaques de zinc est doublé à I'intérieur d'un parquet de sapin. Un lanterneau rehausse le comble principal. Quatre grands portails sont établis dans les axes de circulation. lls sont surmontés d'auvents qui semblent appartenir à la famille champenoise. Les tympans vitrés de ces portails dessinent de délicats éventails.

Magnifiquement restauré en 1997, le marché couvert d'Aix-en-Othe est une œuvre qui valorise le patrimoine de cette ville.

RESTES DE L'ANCIEN CHÂTEAU ÉPISCOPAL

lls comprennent :
• une des anciennes entrées, édifiée en appareillage champenois avec, encore apparents, les logements des bras de relevage du pont-levis. Cette entrée donne accès à un porche à droite duquel des logements modernes sont desservis par un escalier intérieur à balustres, peut-être du XVle siècle,

• un grand bâtiment du XVlle siècle qui semble avoir été édifié par Monseigneur Mallier évêque de Troyes de 1641 à 1678. Au rez-de-chaussée se trouvait la grande salle synodale. Malheureusement vandalisée, elle a été transformée en appartements, Des restes de fresques sont encore visibles à l'étage,

• une suite de maisons, rue Maréchal Foch. Parmi ces constructions anciennes deux, en craie appareillée, sont d'origine
(XVllle siècle). Elles faisaient probablement partie des communs du château.

MONUMENT AUX MORTS

Le jour de son inauguration, le 27 septembre 1902, le monument aux Enfants du Canton portait les noms des 56 combattants morts pour la France en 1870-1871. On y ajouta par la suite les noms des 90 victimes d'Aix-en-Othe tombées au champ d'honneur durant la guerre 1914-1918, des 8 Aixois tués lors du conflit 1939-1945 et des deux combattants de la commune morts, I'un en Théâtre d'Opérations Extérieures (1951), l'autre en A.F.N. (1957). Sur le socle en marbre des Vosges du monument, se dresse la statue en bronze d'un chasseur à pied, en tenue de campagne, en position de sentinelle alertée, œuvre du sculpteur troyen, Désiré Briden.

LA CROIX DU JARDS

Cette croix dédiée à St Jacques le Majeur, est un exemple de croix de chemin du XVllle siècle. C'est une œuvre de facture populaire qui se compose d'une croix en fer portée par un haut fût en grès, grossièrement taillé, d'abord arrondi, puis légèrement conique. En haut du fût prend naissance une inscription latine qui descend en spirale jusqu'en bas.

L'érosion et l'armature de fer qui cercle la croix rendent difficile la lecture de cette inscription, gravée en creux en lettres onciale par une main malhabile. On n'en a déchiffré et traduit que quelques fragments qui concernent :

• le nom du vicaire : « Aux passants, devant maître Michel Simon, vicaire de cette paroisse, devant le clergé et de nombreux... »,

• le nom du curé « a été par moi, Pierre Chenu, curé d'Aquarium in Othea, vulgairement appelé Aix-en-Othe... »,

• le nom du hameau « de ce hameau vulgairement appelé Jard... ».

Sur le bras horizontal de la croix de fer forgé, on lil : « M. Darce-S.O. - S. Jacobe PPN. St Jacques priez pour nous ». On sait qu'à l'époque, un certain Nicolas Darce était laboureur à Aix-en-Othe.

LAVOIR DE LA BOUILLANT

Ce lavoir en brique, construit en 1872, est situé dans un fond auquel on ne peut accéder qu'en empruntant deux escaliers monumentaux à double volée, établis de part et d'autre de l'avant-bassin où arrivent les eaux provenant d'une source proche. De plan rectangulaire, de type lavoir fermé, il présente un bassin de lavage assez important, mais on se demande comment les laveuses procédaient pour ramener leurs fardeaux de linge mouillé, en empruntant ces escaliers. L'originalité de ce lavoir avait beaucoup séduit Pierre Bonte, animateur de l'émission de radio « Bonjour M. le maire ».

PUITS

lls datent tous du XlXe siècle. On distingue deux types : les puits à touret et les puits couverts.

Dans les premiers, une sorte de petit auvent protège le touret;dans les seconds, on a établi au-dessus du puits, une construction en charpente, ouverte sur les côtés et recouverte par un toit de tuiles. Quatre puits à tourets ont été conservés dans leur forme originelle : au Mineroy (1828), aux Cornées Laliat (1838), aux Cornées Alexandre (1839), aux Grandes Vallées (1839).

Les deux puits couverts sont ceux des Chevréaux (1828) et du Mineroy (propriété privée).

CHEMINÉES D'USINES

Aix-en-Othe en possède deux qui sont celles des anciennes fabriques de bonneterie, Furgon et Gabut. Ces hauts fûts cylindriques, atteignant 30 à 40 m de hauteur, ont été élevés à la fin du XlXe siècle. Témoins de l'intense activité bonnetière de l'époque à Aix-en-Othe, ces sentinelles de briques font partie du patrimoine industriel de la ville et, à ce titre, méritent d'être protégées.

 

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