Hommage à Bernard
Boizet
Cet hommage de Michel Rébéquet, Président de la
Communauté de Communes de la Vanne et du Pays d'Othe, fut rendu à
Bernard Boizet le 15 novembre 2012.
Bernard Boizet
Bernard nous a quittés. C'est un ami qui est
parti, qui flotte vers d'autres rives. Il en a fini avec ses
ennuis de santé, ses douleurs, ses maux qui envahissaient sa vie
et l'empêchaient de suivre les rêves qu'il caressait avec son
épouse Claude. Car il avait encore tant de choses à nous
apporter, tant de choses qu'il aurait voulu partager avec sa
famille, avec ses proches, avec nous.
Son départ nous prive d'un grand artiste, d'un
chercheur, d'un historien mais surtout d'un humaniste, d'un ami.
Vareilles, son village qu'il a tant aimé et
dont il fut un des piliers pendant ces dernières décennies,
perd son historien. Bernard cependant nous laisse, outre ses
œuvres picturales, ses sculptures, ses livres, le souvenir d'un
honnête homme dans toute l'acception du terme, d'un type bien.
Il donnait sans se préoccuper de recevoir. J'ai pu l'apprécier
alors qu'il était enseignant, un excellent enseignant, un de ces
maîtres qui ne se contente pas d'apporter des connaissances à
ses élèves mais qui leur montre le chemin. Il avait pour
lui-même des exigences qu'il n'imposait pas aux autres.
Je l'ai également apprécié comme conseiller au
sein de la Communauté de communes. Il était d'ailleurs plus
qu'un conseiller, il était un soutien actif qui n'hésitait
jamais à apporter sa pierre à l'édifice. Son aide, ses avis,
nous étaient précieux.
Je pourrais continuer à vous parler de Bernard
Boizet, à vous dépeindre sa gentillesse, sa grandeur d'âme, sa
générosité mais aussi sa modestie...
Oui, je sais. Il aurait été gêné de ce
panégyrique que je regrette de n'avoir pu faire alors qu'il
était encore là. Je regrette de n'avoir pu lui dire combien : je
l'appréciais, de n'avoir pu lui l'assurer davantage de mon
amitié.
Au nom de la Communauté de communes de la
Vanne et du Pays d'Othe, je présente à ses enfants, petits
enfants, à toute sa famille et surtout à Claude, son épouse nos
condoléances et l'assurance de notre amitié dans ces
douloureuses circonstances.
Je terminerai par la lecture de cette lettre
posthume qu'il aurait pu écrire avec moi.
Oui, la mort est injuste. Elle frappe
aveuglément
Parfois brutalement et prématurément.
Le pire est dans 1'absence sans 1'espoir du retour,
Dans 1'abîme du vide qui se crée tout autour.
J'ai quitté le chemin où nous allions
ensemble.
J'ai rompu mon amarre, ce doux lien qui assemble
Les cœurs à l'unisson. J'ai quitté le chemin
Et je ne serai plus dans tous vos lendemains.
Pardon pour le chagrin qui fait couler
vos larmes,
Mais c'est bien malgré moi que j'ai rendu les armes.
J'aurais tant désiré ne pas vous faire pleurer.
Pardon, je n'ai pas pu plus longtemps demeurer.
Pour toi qui a la foi, refusant le néant,
L'espérance d'un jour final et triomphant
Peut apporter un peu de baume à ton chagrin:
Les âmes se lèveront comme lève le grain.
Nous nous retrouverons au futur
incertain.
Tu le veux, tu le crois, même si c'est lointain.
Pour toi qui ne crois plus et qui te
désespères,
Tant que mon souvenir servira de repère,
Que je sois dans la terre ou bien dans l'au-delà,
Si tu ne m'oublies pas, je serais toujours là.
Nous nous retrouverons au bout de ta
mémoire.
Je le sais, je 1'espère, tu sauras me revoir.
Adieu Bernard, ton souvenir ne s'effacera
pas.
Michel Rébéquet
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