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Plusieurs Anciens de
Vareilles se souviennent qu’il existait au lieu-dit la
Croix Brossée une croix en bois fixée sur un socle de
pierre.
Cette croix portait le nom
de : « CROIX BROSSEE » (brossée vient de brousse,
broussailles) et elle était érigée sur un terrain
broussailleux, impropre à la culture.
« CROIX DU CHEMIN BLANC »,
est le nom du chemin qui passe à droite de la croix, en
venant de Vareilles.
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REGISTRE DES DELIBERATIONS
DU CONSEIL MUNICIPAL DE VAREILLES 20 mars 1881 (pages 14
et 15 )
« ...par les temps
d'orage et de grandes pluies, l'eau qui descend de la
montagne située à l'EST du village par les chemins de
VAREILLES aux SIEGES et le CHEMIN BLANC, arrive avec
rapidité dans le village et produit des dégradations dans
les rues et même entre dans les bâtiments.
Que pour obvier à ces
inconvénients, il a pensé qu'il serait convenable à tous
égards de faire l'acquisition d'une ancienne marnière
située à l'embranchement des deux chemins et appartenant à
M. DE LANDER, afin d'en faire un réservoir destiné à
retenir les eaux pluviales au lieu de les laisser aller
jusqu'au village. »
Acquisition décidée.
NOTE:
C'est sur le terrain de cette anctenne marnière qu'était
construite le calvaire de la CROIX BROSSEE.
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Ref: tableau indicatif de
tous les chemins vicinaux et déblaviers de la commune de
Vareilles (1825)- archives municipales
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D’après le témoignage des
Anciens, durant la seconde moitié du XVIIème siècle, une
épidémie de peste sévissait aux des Sièges. Cette épidémie
aurait épargné la paroisse de Vareilles.
Pour remercier Dieu, les
habitants du village auraient fait ériger une croix.
Les croix dites «croix de
peste» sont fréquentes en France, plus particulièrement en
Bretagne et sur certaines, sont sculptés des bubons
symbolisant les méfaits de la peste.
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En 2002, un Vareillois
habitant dans le voisinage a retrouvé une pierre ouvragée
dont la forme laisse supposer qu’il pourrait s’agir de la
partie supérieure du socle de cette croix.
Des témoignages, une pierre
retrouvée, il n’en fallait pas plus pour qu’un groupe de
Vareillois, soucieux de perpétrer l’histoire du village,
décide de reconstruire ce calvaire.
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Un document enfermé, sous vide, dans un étui de métal est
scellé dans la dalle. Il retrace,
pour les générations futures la reconstruction du
monument et le nom des intervenants
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Mémoire des dépenses faites
pour la reconstruction
du calvaire de la Croix Brossée
- BOIZET Bernard a passé
moult nuitées à regrouper
documents et témoignages
a usé crayons et gommes pour réaliser
les plans, établir la liste des
matèriaux, en si grand nombre qu'ils ne peuvent
être comptés
a perdu sa voix pour diriger et
coordonner les travaux
- Madame et Monsieur
PERRIGAULT des Sièges, Monsieur
PERRIGAULT de Cerisiers et Michel
VINCENT de Chigy
ont cherché et recherché des pierres de
taille pouvant
être charriées vers le dit calvaire
- VINCENT Michel et
SIMONNET Maurice ont charrié une
tomberée de pierres
- CRETTE Joël fournit deux
bonnes et grosses pièces de
bois pour réaliser la croix
a fait une journée avec SIMONNET
Christophe pour
nettoyer, aplanir et préparer
l'emplacement du futur
calvaire
- DUFLOT Paul fournit un
chevron en bon chêne sans noeud
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- DEBORD Jean et BOIZET
Bernard ont tracé et mis le
coffrage
- MASSON Christian a fait
une journée pour couler la dalle
en béton
- SIMONNET Maurice et
LECLERC Jean ont fait deux
charrois pour acheminer les piéces du
calvaire
- GLON Christophe (du petit
Vaudeurs) a fait une journée
pour tailler les pierres
- TOTH Etienne a fait deux
journées pour construire la
croix
- DEBORD Jean, LECLERC
Jean-Pierre, SIMONNET
Maurice et BOIZET Bernard ont fait
chacun deux
journées pour la construction du socle
et la mise en place
de la croix.
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UNE
TRADITION
Selon le témoignage d'un
habitant de VAREILLES, la CROIX BROSSEE » existait encore
dans les années précédant la dernière guerre mondiale
(1936-1937).
Lorsqu'une nouvelle
famille venait s'implanter à VAREILLES, l'usage était de
«FAIRE UN BRANDON». Cette coutume consistait, pour le
nouveau venu à organiser, près du calvaire de la CROIX
BROSSEE un grand feu, à la tombée de la nuit.
Les Vareillois se
réunissaient autour de ce feu, puis se rendaient au
domicile du nouvel arrivant pour déguster gaufres et
crêpes accompagnées de cidre local. Cette sympathique
réunion durait une à deux heures.
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En 2011, un panneau d’informations rappelle aux
promeneurs la belle histoire de cette croix
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