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La ferme des Prés anciennement Ferme des Seigneurs de Vareilles
a une origine très ancienne.
En 1996 le colombier fut inscrit au titre des monuments
historiques.
Les photos marquées "exposition
reconstitution de 1993" proviennent de l'exposition de
l'association des "4 saisons" de Vareilles en 1993
La totalité du livre
d'André Coladon sur la vie à la Ferme des Prés peut être
découverte sur le site "lavieavareilles.com"
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1656: Propriétaire: Anne DE
VAUBIS
"le 4 mai 1656 fut
présente ici la personne demoiselle Anne de Vaubis son
frère dit Daniel de Victor, écuyer du sieur de Montigny,
demeurant à Vareilles, laquelle a reconnu qu'elle est
détentrice, propriétaire et possessive..."
A cette date il semblerait que de Butor, Sieur de
Montigny, écuyer devient propriétaire de la Ferme des Prés
et ce jusqu'en 1665.
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REF: A.D.Y. - H :869 -
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1665: Propriétaire
Jacques HUERNE
Jacques Huerne était avocat
au Parlement. A son décès, la «Veuve Huerne »
Marie-clai:re De Lailly se fait remarquer par la mauvaise
gestion de ses biens.
"La dite ferme est en très mauvais état, étant possédée
depuis plusieurs années par la dite dame veuve Huerne dont
les fermiers abusaient de la bonté et étaient plus maîtres
qu'elle."
Sur un plan de 1694
(ci-dessus et ci dessous), la Ferme des Prés est encore
appelée: «Maison du Sieur Huerne», bien qu'à cette date,
elle appartienne déjà à la Congrégation de la Mission de
Versailles.
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REF: A.D.Y. - H 369 - 1694
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Sur le plan est dessinée
une allée de noyers. Le gel fera éclater les troncs de ces
arbres en 1709 Une période de froid intense sévira sur le
royaume et accentuera la misère populaire.
En conséquence :
«le loyer de la ferme
diminuera de la dite somme de 150 livres»
Ce plan est très
intéressant: il est entre autre fait mention de deux
moulins aujourd'hui disparus :
-le Moulin des Grèves
-Le Moulin Rouge (le long
de la villa gallo-romaine du Pré l'Abbé)
(«cour naturel de
lauer» signifie cou:rs naturel de l'eau).
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1678 : Propriétaire de
la Ferme des Prés : Messieurs les Prêtres de la
Congrégation de la Mission de Versailles, Abbés de Saint
Rémi.
"La congrégation de la
Mission de Versailles avait été dotée des biens des menses
abbatiales de l'abbaye supprimée de Saint Rémi de Sens et
de celle de. Saint Pierre-le-Vif. Les deux menses
abbatiales des dites deux abbayes ont été réunies en
différents temps à la dite cure de Notre-Dame pour tenir
lieu de pension aux dits curé et prêtres de la dite
Mission, établie au dit lieu pour desservir la dite cure,
savoir la mense abbatiale de Saint Rémi en 1674"
Ref:
Collection de documents inédits sur l'Histoire économique
de la Révolution française.
La Ferme des Prés est à partir de cette date désignée
sous le nom de:
«La
Ferme des Seigneurs de Vareilles»
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Ref:
A.D.Y. (vue partielle)
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1724-
RENSEIGNEMENTS SUR LA FERME DES SEIGNEURS DE VAREILLES
Ci-contre, plan datant de
la même époque
La disposition des
bâtiments de la ferme est différente de l'actuelle. On y
retrouve cependant le pigeonnier et ce qui semble être la
partie réservée aux locaux d'habitation; par contre deux
bâtiments situés devant le pigeonnier n'existent plus de
nos jours.
Un bras d'eau passait
devant la ferme, ce qui est confirmé sur d'autres plans,
par la présence, en aval, du Moulin des Grèves. L'eau
passant par ce bras rejoignait le Ru de Vareilles par une
conduite artificielle qui pourrait dater du temps de la
villa gallo romaine! (voir plans précédents)
Des traits obliques
semblent représenter un pont ou un simple passage
permettant de franchir ce petit ru pour accéder à la
ferme.
Les termes : «partant»,
répétés sur les voies d'eau pourraient avoir le sens de
"partie, partiel", c'est-à-dire de bras du ru.
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AVIS AUX PROCUREUR A
VERSAILLES
CE 22 JANVIER 1724
(Copie de la première page de l'original
ci-contre)
"Lorsque
l'on renouvellera les baux qui finiront tous en même
temps, il sera à propos de bien faire attention au présent
mémoire. Il faut remarquer que la Paroisse de Vareilles,
avec toutes ses dépendances a été affermée à M. Adam, à
raison de 2600 livres pour le tout. Cette somme de 2600
livres n'est certainement point la juste valeur de cette
terre, en mettant même les articles l'un après l'autre, au
plus bas prix que l'on puisse les mettre, pour donner lieu
à un receveur de ne jamais m'en risquer, et de gagner
assez considérablement. La dite et récepte de Vareilles...
...Les
réparations seules et augmentations de bâtiments que nous
avons faites à la ferme... Les granges neuves,
vacheries et autres logements utiles et profitables au
fermier de sorte que la dite ferme est présentement une
des plus commodes et des plus logeables du pays au lieu
qu'elle était tout en désordre lorsque nous l'avons
acquise et incapable de loger le fermier. "
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QUELQUES EXTRAITS DE
DOCUMENTS DU XVIIIème SIECLE
Intérêt : Conduire à la
localisation de l'Abbaye Saint Rémi de Vareilles, située
au voisinage de la Ferme des Prés.
"...car,
en l'année 1705, je l'ai augmenté de plus de trois
arpents en faisant transporter une butte appelée ((LE
CHÂTEAU)> qui était au milieu de la pièce (Les Prés
l'Abbé) et qui empêchait qu'on puisse abreuver tous les
arpents d'alentour."
Ref
: Mission de Versailles
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"une
autre pièce assise au dit finage de Pont, au lieu-dit
Pré l'Abbé, tenant d'un long à la contrée des Communes
et d'autre long au ru qui descend de Vareilles, d'un
bout au chemin de Girolles et de l'autre bout appelé
L'Aulnay et contient 21 arpents. Monsieur Dupré prétend
que ces 21 arpents sont dans le Pré l'Abbé que l'on
prouve par des monuments incontestables, de plus de 900
ans appartenir aux abbés de Saint Rémi et être dans la
paroisse et seigneurie de Vareilles..."
Ref:
Mémoire et procédure en la Prévôté de Vareilles au sujet
de contrées revendiquées par le seigneur de Theil-XVllème
siècle. A.D.Y -H 369-
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1772- BAIL D'UNE FERME
ET DEPENDANCES APPARTENANT A MESSIEURS DE LA MISSION DE
VERSAILLES
"
••• une ferme, sise à Vareilles, consistant en un corps
de logis composé de deux chambres à feu, cuisine,
fournil, greniers; au retour, cellier et deux cours.
Dans la première desquelles cours, deux granges et dans
la seconde, aussi une grande grange servant de vacherie,
une écurie et autres bâtiments, un jardin fermé de murs
et hayer, dans lequel sont des arbres fruitiers et
aisances, au fond, un colombier au-dessus de la porte
d'entrée de la dite maison."
Ref: A.D.Y.-H 367-
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1789- Propriétaire de
la Ferme des Prés:
Marguerite de Villier,
veuve du citoyen Etienne Marteau, aubergiste à Villeneuve
sur Vanne, plus connue sous le nom de «La veuve Marteau»
Elle ne réussit pas à
s'acquitter de ses créances, le bien sera vendu dans les
biens nationaux.
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VENTE DES BIENS
NATIONAUX DANS LE DISTRICT DE SENS
La Ferme de Vareilles, avec
126 arpents de terres et 71 arpents de prés, tenue par la
veuve Marteau de la ci-devant Congrégation de la Mission
de Versailles, estimée 80 000 livres.
SOUMISSION:
du 11 août 1791, par Antoine Bar, ci-devant trésorier de
la Chancellerie de Paris, y demeurant, à 74 000 livres
ENCHERISSEURS
: Jean-louis Magin administrateur du district;
François Blanchet, bourgeois à Villeneuve-sur-Vanne;.
Pierre Darde de Theil, MEIGNEN, marchand de bois, à
Villevallier.
ADJ:
146 000 à Pierre-Gatien Moreau, ancien notaire, demeurant
à Paris.
"Par
acte du 3 avril1789devant Chandelier, notaire à Sensdame
Cécile Geneviève Collet, veuve de sieur Louis Sébastien
Pigalle receveur de la terre et seigneuries de Vailles,
rétrocédait à Marguerite Villiers, veuve su sieur
Etienne Marteau, vivant receveur de la terre et
seigneurie de Theil, demeurante à Bagneaux-, le bail
fait au dit Pigalle, le 26 avril 1782 de la ferme de
Vareilles et des grosses dîmes de grain et de vin,
novalles et dîmes d'agneaux de la paroisse de Vareilles,
à charge de payer au curé de Vareilles 500 livres pour
portion congrue, 150 en argent et 30 bichets de méteil
au garde-chasse et bois des bailleurs de Vareilles, les
Sièges et Vaudeurs et moyennant 5 000 livres de loyer et
un pot de vin de 3 000 livres. "
Ref:
Charles Porée- 1913 -Vareilles pages 265 à 269
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1841(ou avant ?) :
Propriétaire de la Ferme des Prés :
Paul CHAUDRU De RAYNAL
Sous intendant militaire de
1ère classe en Algérie
Officier de la Légion
d'Honneur
Demeurant 285 rue Saint
Honoré à Paris
Paul de Raynal a épousé
successivement : Adèle Joubert et Sophie Joubert (sœur
d'Adèle décédée) de laquelle il a eu deux filles.
Joseph Joubert, frère
de ces deux femmes, était un philosophe, élève de Diderot,
qui a écrit: « Les Pensées de Joubert », ouvrage préfacé
par: Chateaubriand.
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Paul Chaudru de Raynal
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Une citation de Joseph
Joubert:« L'espérance est un emprunt au bonheur. »
Paul Chaudru de Raynal et
sa seconde épouse Sophie Joubert sont le parrain et la
marraine de la seconde cloche de l'église de Vareilles,
fondue en 1841.
Fermier
exploitant la Ferme : Pierre Bourdon.
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Sophie Chaudru de Raynal née Joubert
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?- Propriétaire de la
Ferme des Prés : Monsieur De LANDER
La matrice cadastrale de
Vareilles mentionne l'acquisition de terres et de prés
entre les années 1935 et 1956 par les personnes suivantes:
- de Lander François Le Vernon (Cher)
- de Lander Jacques, sous-directeur de banque, à Paris
- Sainte Claire Derille Guy ingénieur à Paris gème
- Madame Buffet Bernard veuve, née Sainte Claire Derille à
Paris
Fermiers ayant exploité
la ferme :
Monsieur Pineau :
Il avait 50 vaches
laitières et faisait des fromages qu'il allait vendre deux
fois par semaine à Sens avec son «quatre roues». Il avait,
paraît-il, toujours un chapeau melon sur la tête! Cette
activité explique pourquoi André Coladon, dans la première
partie de son livre s'étonne de trouver un matériel
imposant et inutilisé dans la laiterie de la ferme.
Monsieur Pineau est mort à la guerre 14-18. ll était marié
avec la fille de l'instituteur de Vareilles: Monsieur
Lespriller.
Monsieur Arthur
Coladon: 1917-1921
Monsieur Albert
Coladon: 1921-1949
Monsieur Maurice
Coladon: 1949-1972 (Il s'agit du frère d'André,
qui a raconté la vie à la ferme.)
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1951: Propriétaire de la
Ferme des Prés: la famille LEROUX
2003: Propriétaire de la Ferme des Prés:
Monsieur Marc LAROCHE
Celui-ci a converti la ferme à la culture biologique et
a entrepris de grands travaux de rénovation.
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histoire d'André Coladon qui y a vécu enfant
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Entrée principale de la
Ferme des Prés
Au premier plan: Madame Coladon et ses deux fils.
L'auteur du récit est celui qui retient son chien
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Les ouvertures principales de la partie habitation
étaient au sud. La pièce principale était la cuisine, que
l'on appelait «la maison». C'était une grande pièce
carrelée en briques. Au plafond, des poutres apparentes,
une porte d'entrée pleine et une fenêtre.
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Le corps principal de la
ferme
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reconstitution, exposition de 1993
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On y trouvait une cuisine énorme: un foyer, trois
bouches à cuire, deux fours, un bain-marie, deux bouches à
charbon et un tiroir à bûches, le tout assorti d'une barre
en laiton jaune, des décors en cuivre rouge (autour des
fours et des tiroirs), un foyer en acier, le tout frotté,
astiqué tous les jours.
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C'était l'orgueil de
ma mère d'avoir une cuisinière impeccable
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reconstitution, exposition
de 1993
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reconstitution, exposition
de 1993
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On trouvait également, dans cette cuisine, une grande
table à manger pour les ouvriers: dix à quinze, et une
plus petite, entre la porte et le fenêtre, pour nous
quatre, avec un poste de radio sur une étagère au-dessus
de celui-ci.
Devant la fenêtre, la machine à coudre de ma mère que
j'ai gardée pour moi.
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Face
à
la porte, un grand placard où l'on rangeait le pain: pain
de campagne de quatre livres, quelquefois fendu,
quelquefois en couronne, les pâtes, le fromage, le plat de
harengs fumés, le sel, le chocolat, le sucre cristallisé
et tout en bas, à droite, les fruits séchés: pommes,
poires, abricots, pruneaux, figues dans lesquels nous
faisions, mon frère et moi quelques ponctions.
La cuisinière était située à un mètre environ de
l'ancienne cheminée, qui était close par un paravent de
bois amovible.
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reconstitution, exposition
de 1993
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reconstitution, exposition
de 1993
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Entre la cuisinière et la
cheminée, il y avait des chaises, places de choix pendant
l'hiver, bien connues des chiens et des chats
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De cette
grande pièce, on accédait à une petite pièce: la petite
cuisine, avec une petite fenêtre au nord sur les prairies.
On pouvait voir sur trois kilomètres la Vallée de la Vanne
et les collines des Clérimois, à l'horizon.
Dans cette pièce, face à la fenêtre, un évier en grès,
énorme (chez mon grand-père, sur la pierre à évier, se
trouvait un seau plein d'eau tirée au puits et une
casserole fixée à un clou: elle servait à boire pour
tous).
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reconstitution, exposition
de 1993
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reconstitution, exposition
de 1993
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Une pompe à balancier,
seul apport d'eau potable pour la maison, des placards
pour ranger la vaisselle, une étagère où l'on trouvait les
deux cruches à cidre, dont une en bois, pour les ouvriers.
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De la «maison», on entrait
dans la salle à manger qui donnait par ses deux fenêtres
sur la cour. Il y avait une cheminée en marbre, deux
placards, dont un servait, en haut de pharmacie et en bas
de réserve d'alcools et d'apéritifs.
Un jour d'hiver, le vacher m'avait persuadé de lui verser
une «goutte» d'eau-de-vie, (en réalité un quart de verre)
qu'il trouva très forte. Quand ma mère revint, dans la
matinée, elle me demanda qui avait été blessé puisque la
bouteille d'alcool à quatre-vingt-dix était sortie! Ce
vacher était assuré contre la grippe pour l'hiver !
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La famille Coladon
Souvenir d'un déjeuner 1935
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reconstitution, exposition
de 1993
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Dans cette salle ouvrait
une alcôve où se trouvait un lit d'amis et une penderie.
De la «maison», on entrait également dans la chambre de
mes parents qui ouvrait au nord sur les prairies et dans
laquelle débouchait une autre chambre qui fut la nôtre
pendant notre enfance. Sur la cheminée trônait une pendule
que je possède encore et un globe protégeant la couronne
de fleurs d'oranger de la maîtresse de maison.
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Au centre
du bâtiment, un couloir faisait communiquer la cour et les
prairies.
Par ce couloir, on entrait dans une première chambre qui
servait aux ouvriers saisonniers, en particulier des
Belges qui binaient et arrachaient les betteraves; un
travail très dur, par tous les temps, payé à la tâche,
aussi plus on travaillait, plus on gagnait, pas question
des «trente-cinq heures» !
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reconstitution, exposition
de 1993
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reconstitution, exposition
de 1993
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De cette pièce, on entrait
dans une deuxième chambre qui fut la nôtre pendant notre
adolescence et dans laquelle je suis né. Au fond du
couloir, les chambres du vacher, du berger et de la
servante.
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