Le ru de Vareilles prend naissance à la fontaine de la
Létumière. Le long des deux kilomètres surs lesquels sont
construits ses moulins, son dénivelé est de 15 mètres soit
moins de 1 cm par mètre. Il est donc étonnant, compte tenu
de la faible pente, de voir quatre moulins sur le finage
de Vareilles.
Successivement depuis la source on trouve
- le Moulin d'En Haut ou Moulin Saint Rémy, appartenant
avant la Révolution à la Mission de Versailles
- le Moulin d'En Bas, appartenant appartenant avant la
Révolution à la Mission de Versailles
- le Moulin des Grèves aujourd'hui disparu
- le Moulin Rouge aujourd'hui disparu
Les archives
Départementales de l'Yonne (H- 315) disposent d'un bail à
vie de 1517 pour un sault de moulin situé sur le ru de
Vareilles à charge d'y bâtir un moulin sous trois ans. (Il
s'agit probablement d'un des deux derniers moulins cités
ci-dessus et aujourd'hui disparus)
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Plan de 1699
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Moulin d'En-Bas
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REF
: A.D.Y. H.330
AVIS
AUX PROCUREURS A VERSAILLES
LE
22 JANVIER 1724.
RENSEIGNEMENTS
SUR LA TERRE DE VAREILLES.
TROISIEME
ARTICLE : LE MOULIN D'EN BAS
Le MOULIN
D'EN BAS que nous avons acquis de la dite dame HUERNE.
Ce moulin
était détruit.Monsieur ADAM l'a pris sur le pied que le
meunier en vendait alors,savoir : 150£. Il était en
pitoyable état, à peine pouvait-il moudre 15 bichets de
blé par jour et il peut en moudre présentement plus de 80.
Nous y
avons fait mettre une meule et une roue neuve et fait
réparer presque tout à neuf,de sorte qu'il est un des bons
moulins du voisinage. Personne n'en offrira jamais moins
de 300£.
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An 1708
Nous soussignés Claude
MARCELAT me faisant fort de Messieurs les Abbés de SAINT
REMY
et Thomas LARCHER me faisant
fort pour Monseigneur le Grand Prieur de FRANCE
pour terminer les différents
pendant à VAREILLES et à CERISIERS entre les meuniers des
dits Seigneurs, Sommes convenu de ce qui suit et à savoir:
1) Que le meunier de
VAREILLES dépendant de l'ABBAYE SAINT REMY pourra aller à
CERISIERS le jour du marché prendre le blé des forains
pour ensuite le faire moudre en son moulin et s'il ne
pouvait pas tout emmener en lieu pourvu,le mettre en dépôt
en un lieu de la COMMANDERIE dont il aura la clé pour le
venir prendre quand bon lui semblera.
2) Et ne pourra le dit
meunier de VAREILLES venir prendre le blé des habitants de
CERISIERS sujets à la banalité ni en retirer dans des
maisons particulières du dit lieu aux peines de droits que
fera rendre le Procureur: Les bourriques et blé saisis et
par ce moyen les porter "hors de cour",soit doubler le
chemin.
Fait double à SENS le
27 avril 1708...."
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Moulin d'En-Bas
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REF : Charles
POREE-
Vente
des biens nationaux-No 2 039 -P 267 -
Le moulin à eau de
VAREILLES,avec deux arpents de pré,au finage de VAREILLES,
lieu dit LA NOUE et huit arpents,au finage de PONT SUR
VANNE,lieu dit LA FONTENOTTE,provenant de la Congrégation
de la Mission de VERSAILLES,
- estimé 15 345 £
- soumission le 23 octobre
1790
pour le moulin par Jean
LECLERC,maréchal à
VAREILLES à 9 300 £
pour les prés,par Claude
LEPAGNOL,cultivateur à
VAREILLES
- enchérisseurs: Jacques
MERY de CERISIERS
- Edme DUFOIS, chirurgien à
SENS.
- adjudication 18 200£ à
Etienne PIGEOTTE, meunier à
THEIL.
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REF
: A.D.Y. H. 330
AVIS
AUX PROCUREURS A VERSAILLES
LE
22 JANVIER 1724.
RENSEIGNEMENTS
SUR LA TERRE DE VAREILLES.
CINQUIEME
ARTICLE :
LE
MOULIN D'EN HAUT du dit VAREILLES.
Il est
beaucoup plus fort que celui D'EN BAS. Je l'ai amodié,les
premières années 400£.
Je l'ai réduit ensuite à
360£ parce que les meules n'étaient pas bien bonnes.
J'y en ai fait mettre deux
neuves,de sorte qu'il est en bon état et un des meilleurs
du pays et a quantité de pratiques.
Depuis que Monsieur ADAM en
jouit,nous y avons fait plus de 1500£ de réparations y
compris les meules. Il l'a prisé dans son dit dernier bail
300£.
Il en vaudra au moins au
prochain bail 350£.
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Moulin Saint Rémy ou Moulin d'En-Haut
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Machinerie Moulin d'En-Haut
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REF:ARCHIVES DEPARTEMENTALES
DE L'YONNE -
1
783 - BAIL DU MOULIN D'EN HAUT
Pardevant les notaires du
Roi, à SENS,soussignés.
Au présent S. Augustin,
Jacques, Louis CHANDENIER, bourgeois demeurant à SENS, au
nom et comme ayant charge et pouvoir ainsi qu'il l'a dit
de Messieurs les Prêtres de la Congrégation de la Mission
de la maison de Notre-Dame de VERSAILLES à laquelle sont
unies les manses abbatiales de Saint-PIERRE-LE-VIF et de
Saint REMY -LES-SENS.
Lequel au dit nom a reconnu
avoir amodié et promis de faire jouir:
A Charles BERTHELOT meunier
demeurant à SENS et Brigitte GAUTARD, sa femme qu'il
autorise à ce présent et acceptant solidairement l'un pour
l'autre un d'eux seul pour le tout, sans division ni
discution faire renonce....
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...Un
moulin à eau sis à VAREILLES, appelé le MOULIN-D'EN-HAUT
tournant et travaillant et faisant de bon blé bonne
farine, le dit moulin garni de tous les ustensiles
ensemble, d'une pince et de marteaux et d'une masse.
Plus les bâtiments du dit
moulin consistant en une chambre basse, basse "goutte"
derrière, un grenier sur la dite chambre, une écurie,une
grange séparée des dits bâtiments, environ 15 carreaux de
terre à chenevière derrière la dite grange, aisance et
appartenance du dit moulin.
Plus
9 arpents et demi de prés batards, les en plusieurs
pièces, savoir le PRE DE LA PIERRE au finage de
VAREILLES, contenant un arpent, le pré de LA SOTTE, au
même finage contenant 1 arpent 50 cordes, le GRAND PRE,
finage de PONT, contenant 4 arpents et le PRE DE
SAINT-REMY, au même finage, contenant 3 arpents....
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Machinerie Moulin d'En-Haut
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...Ainsi que le tout se
poursuit et comporte plus ou moins ou environ dans les
dits prés comme le tout, disant les preneurs, le tout bien
connaître, l'ayant vu et visité et s'en contenter sans
qu'il soit besoin de plus ample dénomination, mesure ni
délivrance pour par les dits preneurs de jouir de tout ce
qui est ci-dessus amodié pendant 9 années entières et
consécutives qui commenceront le premier janvier de
l'année prochaine 1 784 et finiront à pareil jour en fin
des dites 9 années aux charges, clauses et conditions qui
suivent.
Les dits preneurs seront tenus d'entretenir tous les
dits bâtiments de réparations locatives jusqu'à
concurrence de 5 livres par an et dans le cas où il n'y
aurait point de réparations et même ,à défaut d'en
rapporter quittance les dits preneurs seront tenus de
payer annuellement la dite somme de cent sols aux dits
seigneurs bailleurs, dans lesquels les bâtiments des dits
preneurs seront tenus clos et couverts par les dits
seigneurs bailleurs.
Plus seront tenus les
dits preneurs d'entretenir le dit moulin de chevilles et
fuseaux et de tous les fers et bois tournant et
travaillant. Si la roue du dit moulin manque pendant le
cours du présent bail à quelqu'époque et de quelque
manière que ce soit,les dits preneurs seront tenus et
s'obligent de payer moitié du prix de la roue nouvelle
qu'il faudra mettre en place laquelle vieille ou nouvelle
roue,les dits preneurs entretiendront de toutes
réparations nécessaires en leur fournissant les dits
seigneurs bailleurs.
Il est cependant
convenu que la roue actuelle sera préalablement remise en
bon et suffisant état aux frais des dits seigneurs
bailleurs dans la première année du présent bail.
Les dits preneurs
seront tenus de faire les charrois pour toutes les grosses
réparations de tous les bâtiments du dit moulin et
dépendances excepté les meules et les constructions
totales à raison desquelles réparations ils ne pourront
prétendre et aucun chômage, sinon huit jours leur sera
tenu compte et fait déduction en proportion du prix du
présent bail.
Ne pourront non plus
prétendre de diminutions et chômage à raison de l'eau du
RU que les particuliers ont du droit de prendre pour
abreuver les prés suivant l'ordonnance et l'usage des
lieux,ni pour défaut d'eau,débordement,glace ou tout
autrement.
Plus,les dits
preneurs seront tenus de rendre en fin du présent bail
chaque chose selon sa nature,en bon et suffisant
état,ensemble les ustensiles qui se trouvent dans le dit
moulin lors de leur entrée, desquel sera fait un état
double entre les parties.
Seront encore tenus de
rendre les dits prés en bon et suffisant état par les
nouveaux tenants,aboutissants et aspect de soleil. Ce bail
fait aux dites charges,clauses et conditions et outre
moyennant la somme de 900 livres et deux paires de bons
canards que par chacune des dites neuf années, en quatre
termes et paiements égaux de deux cent vingt-cinq livres
chacun de 3 mois en 3mois. Les preneurs, solidairement
comme dit promettent et s'obligent payer aux dits
seigneurs bailleurs par la main de leur fondé de pouvoir
au dit SENS.
Le premier paiement
commencera et se fera le 1er avril 1784, le second, le
1er juillet, le troisième, le premier octobre de la dite
année et le quatrième le premier janvier 1 785. A l'égard
des canards, le premier paiement se fera à la TOUSSAINT 1
784, ainsi continué de terme en terme et d'an en an
jusqu'en fin du présent bail.
Le droit duquel les
preneurs ne pourront céder à d'autres sans le consentement
exprès et même par écrit des dits seigneurs bailleurs. En
présence de Jean Savinien CLEMENT, meunier du
MOULIN-D'EN-BAS, paroisse Saint SYMPHORIEN les SENS,
lequel s'est rendu et constitué caution des dits Charles
BERTHELOT et Brigitte GAUTARS, sa femme envers les dits
seigneurs bailleurs. En conséquence, il s'oblige
solidairement avec eux, l'un pour l'autre, un d'eux seul
pour le tout, sans division, discussion ni à quoi il a
renoncé comme principal et personnel débiteur au paiement
du prix annuel du présent bail et à la pleine et entière
exécution des charges, clauses et conditions d'icelui dans
les termes et de la manière y portée.
Les dits preneurs et
caution seront tenus de faire enregistrer ces présentes à
leurs frais,dans les 3 mois,aux greffes des domaines de
gens de mainmorte et d'apporter le certificat aux dits
seigneurs bailleurs.
Car ainsi, se
promettant, s'obligeant les dits BERTHELOT et
CLEMENT,corps et biens...
Ce fait et passé à SENS,en
l'étude l'an 1783,le 6 décembre. Les dits BERTHELOT et sa
femme ont déclaré ne savoir signer de ce requis, quant aux
autres parties, elles ont signé la minute des présentés .
Ensemble,les notaires
soussignés,contrôlés,à SENS...
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