Selon les besoins de chaque époque, le Moulin de la Pique connut bien des transformations.

Voici, au fil des temps, ses diverses vocations :
Moulin à piler la guède
Il fut moulin à piler la guède ou pastel des
teinturiers, plante couramment cultivée au XIIIè siècle,dont les feuilles
fermentées puis séchées donnent un colorant bleu. La plus ancienne mention des
moulins à piler la guède à Villeneuve, se trouve dans le cartulaire de l'Abbaye
de Vauluisant, dont une copie du XIIIè siècle est déposée à la Bibliothèque
Nationale.
Moulin à blé
On trouve trace à la Pique, en aval du bâtiment
principal actuel, à la pointe de l'île, d'un ancien bâtiment plus petit dont
subsistent quelques ruines , qui pourrait avoir été le moulin à blé. Une
ancienne carte cadastrale intitulée « Le Gué Gravier ou Champs de la Pique » en
précise exactement l'emplacement.
Moulin à foulon - en 1800
Le moulin à foulon servit à battre les tissus de laine
au moyen de marteaux soulevés par les reliefs d'un arbre à came transformant le
mouvement régulier en mouvement alternatif. Le résultat donnait le drap de
laine.

Moulin à tan - en 1842
Le moulin à tan écrasait les écorces de chêne qui
serviront à tanner les peaux. Le Moulin de la Pique est l'un des 6 moulins à
tan alimentés par la Vanne sur les 42 kms de son cours dans l'Yonne.
Moulin hydroélectrique - en 1923
En 1923 d'importants travaux de transformation furent
entrepris : trois turbines de type Kaplan , fabriquées à Tonnerre par les Ets
Camus Frères, furent installées. Cette force motrice hydraulique aménagée,
produit « en eaux moyennes » une puissance de 38 evx, qui fourniront de
l'électricité pour Villeneuve l’Archevêque.

Actuellement, le Moulin
restauré, est une résidence privée. Les espèces protégées, telles que hérons,
martins-pêcheurs et autres... peuvent s'y reproduire en toute tranquillité.
Yvette GIROMAGNY - Août 2013
Remerciements à Louis CAREY (3ème photo)
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