Le 5 AVRIL 1893, né à Sens Maurice
IMBERT.
Son grand père, Notaire aux Sièges,
habitait la maison "CHEVREAU" aux Sièges dans laquelle il
passe en famille de nombreuses vacances.
Il effectue ses études primaires au
collège des Oratoriens de JUILLY en SEINE et MARNE et ses
études secondaires au lycée de SENS.
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La maison des Sièges
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Maurice Imbert, à l'école Nidermeyer est le 1er à droite
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De 1912 à 1914 il effectue des
études supérieures de musique à l'école NIEDERMEYER.
Fonctionnant en internat, cette école
ouverte à tous sans concours d'entrée fournit un
enseignement général de base avec latin, langues vivantes
et un enseignement musical sanctionné par un concours
annuel au jury indépendant dont les diplômes permettaient
aux élèves de s'engager dans la vie professionnelle de
maître de chapelle ou d'organiste titulaire des orgues
paroissiaux.
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Cette école a vu passer comme élève ou
professeur: Eugène Gigout, Camille Saint-Saëns, Gabriel
Fauré, Edmond Audran, André Messager, César Franck,
Charles Widor...
Il a Gabriel Fauré comme professeur
avant de l'avoir comme ami. Il y obtient trois 1er prix
d'harmonie, de contrepoint et de composition., et il y
acquiert une formation de pianiste.
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A l'école Nidermeyer, Maurice Imbert au milieu du 1er rang
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photo officielle au camp de Landau (destinée aux familles)
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Ses premières compositions datent de
1914
Il est mobilisé au 89ème régiment
d'infanterie en garnison à Sens, il collabore à la musique
régimentaire en organisant des concerts au théâtre et en
transcrivant des œuvres célèbres pour une petite formation
orchestrale.
En Mai 1915 il est grièvement blessé au
cours d'une action héroïque qui lui vaudra une citation et
la croix de guerre, il est fait prisonnier et interné au
camp de LANDAU.
Il y compose des œuvres de
circonstances KYRIE pour la disparition d'un ami, PIE
JESU en référence à FAURE, des chansons pour des revues et
une œuvre monumentale FAVETTA, un mimodrame pour grand
orchestre.
Libéré le 1er décembre 1918, il
est rapatrié à Sens avec son régiment. Il compose, alors,
des musiques d'accompagnement pour le cinéma encore muet
de Sens et est démobilisé le 1er avril 1919.
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Installé à Paris qu'il ne quittera plus, il commence une
double carière de compositeur et de journaliste musical.
En 1920 il épouse André Bonnet-Papillaud , docteur en
mèdecine ORL, qui, après une acrrière libérale sera
attachée aux consultations à l'O.P.H.S. (Office Public
d'Hygiène et de Santé). De cette union nait en 1922 un
garçon: Jacques.
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Mme Imbert et la soeur de Maurice Imbert devant la maison
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Maurice Imbert à la campagne
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Installé à Paris qu'il ne quittera plus,
il commence une double carrière de compositeur et de
journaliste musical.
Le compositeur : De 1914 à 1928
il compose environ 90 œuvres de musique de chambre, de
chant et piano et pour grand orchestre qu'il dépose à la
Société des Auteurs et Compositeurs dès 1923 et dont la
plupart seront éditées.
Sa participation au SALON de 1924 avec
un envoi de quatre œuvres majeures est très remarquée par
la critique avec une mention particulière pour une pièce
pour le piano qu'il orchestrera par la suite: Le
soir descend sur la tranchée.
Jusqu'en 1932, ses œuvres seront
données régulièrement dans les concerts parisiens et à
l'étranger.
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Le journaliste musical :
Dès 1919, il collabore régulièrement
avec plusieurs journaux et revues musicales. Cofondateur
du COURRIER MUSICAL, journal d'annonces, d'informations et
de critiques musicales, il en devient le secrétaire de
rédaction, puis le rédacteur en chef jusqu'en 1935 avant
de garder la même fonction à l'ART MUSICAL jusqu'en 1940.
Il collaborera de 1922 à 1940, comme
critique musical à LA MUSIQUE FRANCAISE, au JOURNAL DES
DEBATS ét à l'INFORMATION MUSICALE.
Entre 1941 et 1945, il rédige les
suppléments musicaux de l'ILLUSTRATION. Remarqué comme
critique par son sens de la mesure, il sera un précieux
soutien pour de nombreux jeunes talents qui rechercheront
ses conseils et qui sont devenus depuis des maîtres.
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Sa carte de presse
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Après la guerre, il se tourne vers une
autre forme de participation musicale en produisant une
abondante littérature autour de l'analyse des œuvres.
Destinées aux programmes des
concerts organisés par les grandes sociétés de production
et à certains festivals de province, ces analyses (plus de
4000 recensées à ce jour) sont rédigées avec beaucoup de
soin dans un vocabulaire original.
Elles sont marquées d'une érudition
encyclopédique constituent à ce jour une somme d'un
intérêt tel que Maurice IMBERT figure au palmarès des
grands critiques du XXème siècle.
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Maurice Imbert rédigeait des présentations pour des
concerts puis portait sur le programme imprimé les
annotations qui lui serviraient à rédiger ses critiques.
Il découpait ensuite le document pour n'en conserver que
le plus important.
Ici un programme de 1954.
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Maurice Imbert et son fils Jacques
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En 1945 son fils, Jacques, décède au STO
près de Berlin. Madame Imbert, probablement affaiblie par
la perte de son fils, décède en 1947, laissant Maurice
Imbert seul jusqu'à la fin de sa vie.
En 1981, après avoir institué comme
légataire universel la Société Archéologique de Sens, il
décède à Saint-Mandé (94) le 8 septembre et repose depuis
dans le caveau familial du cimetière des Sièges (89)
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